Plaisir rare

Hier soir, j'ai eu le droit de venir me blottir contre mon maître... sur le canapé ! Le pied !
La maîtresse a eu beau faire les gros yeux, j'ai fait comme si je n'entendais rien. De toute façon mon maître, lui, ne disait rien. Ou plutôt il se marrait bien de voir que j'ignorais royalement les injonctions de la maîtresse.
Voilà un plaisir rare, que je savoure à sa juste valeur lorsqu'il se présente. Mon maître, il dit que je pue le chien (ça c'est un scoop) et que j'ai dû manger du poisson crevé, mais que j'ai bien mérité cette petite faveur, de temps en temps. Il dit que c'est comme toutes les bonnes choses : faut pas en abuser, sinon on est vite blasé.
Ah ben moi, je ne suis pas prêt d'être blasé !